Prix d'excellence pour l'ensemble de ses réalisations

Il s'agit du prix de l'AAPC qui rend hommage à un(e) architecte paysagiste membre de l'AAPC dont les réalisations exemplaires et les contributions à la profession ont eu un effet unique et remarquable sur le bien-être de la population et sur l'environnement.


Lauréats et lauréates

2024 - Doug Paterson

dougPendant plus de trois décennies, Doug Paterson a rempli les salles de cours de l'université de Colombie-Britannique et les pages de livres et de revues professionnelles, réussissant à inspirer des générations d'architectes paysagistes avec une philosophie vivifiante de l'architecture de paysage et, en fait, de la vie.

« Les meilleurs de nos professionnels », a-t-il déclaré dans une des premières éditions de la Landscape Architectural Review, « ont été plus qu'architectes paysagistes. Ils ont été agriculteur, auteur, éducateur, réformateur social et homme politique ». 
C'est une voie qu'il allait lui-même suivre.

Paterson était, selon sa collègue et fellows Cynthia Girling, un éducateur hors pair. En tant que professeur et souvent directeur du programme d'architecture de paysage de l'UBC, « Sir Doug » était à la fois accueillant, stimulant et même, selon certains, « impitoyable ».  Des centaines d'étudiants assistaient à son cours phare, Theories in Experience and Place (théories de l'expérience et du lieu). Selon Girling, ce cours a été reconnu comme « transformateur » par un grand nombre d'anciens étudiants.  

Paterson a été attiré sur la côte ouest par le fellows John Neill.  Il avait grandi dans les Prairies et, après avoir obtenu un MAP à l'université du Michigan, il est rentré au pays pour rejoindre deux autres jeunes architectes paysagistes pleins de fougue (les fellows James Taylor et Cameron Man) dans leur entreprise de Winnipeg, le Lombard North Group. Selon l'historienne Catherine Macdonald, c'était un jeune homme plein d'ambition à la McHargian", un “trouble-fête” qui estimait que les architectes paysagistes devaient promouvoir leurs idées aux plus hauts niveaux décisionnels.  

L'entreprise se développe rapidement et s'étend vers l'ouest. Paterson dirige le bureau de Winnipeg et laisse son empreinte sur de nombreux paysages, des terrains de golf à des sites aussi admirés que le Centennial Library Park de Winnipeg (1974-77, avec LA Scott Burbidge). De 1972 à 1976, il est président fondateur de l'Association des architectes paysagistes du Manitoba. Puis, en 1978, il s'est dirigé vers l'ouest, à l'Université de la Colombie-Britannique, pour consacrer ses talents à l'éducation et au changement social, tout en continuant à diriger son propre petit cabinet tout au long de sa carrière.

C'est Don Vaughan FCSLA qui l'a incité à poser sa candidature à un poste à l'UBC.

À son retour au Canada en 1979, après une période de deux ans avec EDSA à New York et Fort Lauderdale, il a rejoint le cabinet Man, Taylor, Muret à Winnipeg.  En 1973, Taylor, Muret et Doug fusionnent avec un géologue, un limnologue et un économiste des ressources pour former le Lombard North Group et se concentrer sur la nécessité d'une approche interdisciplinaire des questions environnementales. En 1975, ils ont des bureaux à Calgary, Edmonton et Regina, ainsi qu'à Winnipeg. Doug dirige alors le bureau de Winnipeg.  À Winnipeg, il a notamment élaboré des plans de 25 ans pour les parcs, les loisirs et les espaces ouverts des villes de Regina et de Winnipeg, une étude de conception, de planification et de faisabilité pour le projet de promenade de la vallée de la Qu'Appelle en Saskatchewan, un plan directeur de parc conceptuel pour l'ancienne décharge sanitaire du nord-est de Winnipeg et un plan pour l'hôtel de la Monnaie de Winnipeg.

Il est entré à l'UBC en 1980.

Au cours de ses premières années, il a dirigé la faculté dans l'élaboration du programme, se battant pour maintenir le programme dans les années 80, puis le transformant en un master en 1997. « Ses contributions à l'éducation sont profondes et durables, dépassant largement les frontières du monde universitaire », a déclaré M. Girling. Il a occupé de nombreux postes de direction professionnelle, dont celui de président de l'AAPC (1981-1983), de président du Collège des fellows et de directeur régional du North American Council of Educators in Landscape Architecture, et il a siégé à d'innombrables comités consultatifs et éditoriaux, dont le Landscape Architecture Magazine et le Journal of Landscape and Regional Planning.

Paterson est toujours resté passionné par la qualité du domaine public et la préservation du caractère des villes et des paysages historiques. Il a organisé des conférences sur les petites villes, a siégé à la commission d'urbanisme de Vancouver et l'a présidée, et a travaillé au niveau international à la restauration du mémorial de Vimy, en France.

M. Paterson s'est officiellement retiré dans sa ferme de Saltspring Island en 2013, mais il a continué d'enseigner, d'écrire, de critiquer et de défendre sa cause. Agriculteur, auteur, éducateur et réformateur social, il continue d'exercer une influence importante sur l'avenir de la profession au Canada.

2024 - Janet Rosenberg

janetJanet Rosenberg est l'une des architectes paysagistes les plus en vue du Canada et une pionnière de la profession. En tant que directrice fondatrice de Janet Rosenberg & Studio (JRS), elle a plus de quarante ans d'expérience à repousser les limites de l'architecture de paysage, dirigeant la conception et la mise en œuvre de paysages publics et privés complexes et primés à travers le Canada. Les conceptions de Janet racontent un récit sur la terre, profondément informé par l'histoire naturelle et culturelle de chaque site. 

Au cours des quatre dernières décennies, Janet a joué un rôle déterminant dans la transformation de l'architecture de paysage canadienne, qui est passée d'une discipline de niche à une discipline qui est au cœur de la planification de tous les grands projets municipaux et de tous les projets menés par des promoteurs dans l'ensemble du pays. Sa réputation en matière de conception sophistiquée, de résultats fiables et de défense passionnée a influencé l'évolution de la profession et contribué à une meilleure compréhension par les citoyens du rôle vital que joue l'architecture de paysage dans la promotion de l'identité urbaine, du bien-être collectif et individuel, et des expériences enrichissantes de la vie quotidienne. 

JRS est l'un des cabinets les plus influents du Canada et l'un des plus grands cabinets d'architecture de paysage appartenant à des femmes dans le pays aujourd'hui. Mentor de jeunes concepteurs, d'étudiants et de la communauté universitaire, Janet continue de jouer un rôle actif pour diriger, façonner et faire progresser la profession au niveau national en encourageant et en guidant les nouveaux talents, en partageant ses connaissances et son expérience lors de conférences, dans les universités, au sein de jurys et de comités d'examen de la conception.

Janet est convaincue que les défis posés par le changement climatique sont les questions déterminantes de notre génération. Son travail consiste à interpréter les effets du changement climatique sur les environnements locaux et à planifier de manière proactive les changements environnementaux anticipés grâce à l'innovation en matière de conception et à la collaboration interdisciplinaire.

Don Vaughan (2022)

Don a obtenu un baccalauréat en architecture du paysage de l'Université de l'Oregon en 1965 et a déménagé peu après à Vancouver pour y travailler. 

Il a fondé Don Vaughan & Associates en 1971, une entreprise qui a connu une croissance rapide et qui s'est occupée de la plupart des projets d'architecture de paysage de la ville de Vancouver, y compris la célèbre île Granville.  En outre, il a conçu un grand nombre des nouvelles fontaines et places du centre-ville, et a terminé la conception de la station du Skytrain à Discovery Square, qui a été récompensée par un ASLA Merit Award. 

En 1981, le nom de l'entreprise est devenu Vaughan Durante Perry Ltd pour refléter le rôle accru des partenaires. Pendant cette période, Don a remporté le premier prix de restauration historique de l'ASLA en 1983 pour Shannon Mews. Parmi les autres travaux réalisés dans la province de la Colombie-Britannique, citons la conception de la nouvelle ville de Tumbler Ridge, suivie de la conception du centre-ville de Whistler, célèbre dans le monde entier.  

C'est également à cette époque que Don Vaughan a réalisé le célèbre jardin Sun Yet Sen, qui lui a valu un prix de mérite de l'ASLA.

En 1984, il a formé et dirigé The Landscape 86 Collaborative, une équipe de 35 architectes paysagistes de la Colombie-Britannique, afin de concevoir le travail sur le site de l'Expo 86. 

Peu de temps après, Don a obtenu un diplôme en beaux-arts du Emily Carr College of Art & Design, dans l'intention d'élargir son éventail d'outils pour mieux exprimer l'art dans le paysage. 

De 1988 à 2010, Don Vaughan a fondé et dirigé Vaughan Landscape Planning and Design.

En 2007, l'Université de Victoria lui a décerné un doctorat honorifique pour sa contribution exceptionnelle à la planification et au design.

Parmi les projets qu'il a réalisés au cours de cette période, citons le plan directeur de Concord Pacific, de renommée mondiale, le parc David Lam, la restauration des jardins Nitobe, qui a remporté un prix AAPC, et le jardin japonais du Musée des civilisations de Québec, ces deux derniers projets ayant été réalisés en collaboration avec Shunmyo Masuno.

Don est fellow de l'AAPC, fellow de l'ASLA et membre de l'Académie royale des arts.  Don détient également plusieurs records canadiens d'haltérophilie.

Danièle Routaboule (2021)

Danièle Routaboule fait partie des pionniers de l’architecture de paysage au  Québec. Membre fondatrice de l’AAPQ elle en a été successivement  conseillère, secrétaire et présidente. Elle a participé avec Douglas Harper au  développement de l’École d’architecture de paysage de l’Université de Montréal  et est devenue membre Associée de l’AAPC en 1983. Sa carrière comprend de  nombreux projets en pratique privée dans les bureaux Georges Robert à Trois-Rivières et La Haye et Robert à Montréal. Ses travaux, effectués à  travers l’ensemble du Québec et au nouveau Brunswick, sont d’une grande  diversité allant de l’urbain au régional et représentent un important témoignage  des débuts de la profession et de l’histoire de l’architecture de paysage au pays.  Elle a aussi, durant cette période, participé à l’élaboration d’une douzaine de  plans directeurs d’urbanisme dans diverses régions du Québec, puis a  également œuvré à de vastes projets d’aménagements paysagers à l’étranger  dont la France et le Sénégal.  

D’abord professeure adjointe à mi-temps, elle passe à professeure agrégée plein-temps puis devient titulaire de l’École d’architecture de paysage de l’Université  de Montréal. Elle y développe les cours de dessin et graphisme, d’histoire de la  composition des jardins au vingtième siècle et des expressions paysagères  contemporaines. Également artiste en art visuel, elle a particulièrement développé en atelier les relations entre art et paysage. Elle a été membre de  nombreux comités tels ceux d’architecture de l’Hydro-Québec, du Ministère de  l’Environnement, du Comité de design de la Commission de la Capitale  Nationale à Ottawa. Son rayonnement universitaire s’est étendu en enseignant  l’architecture de paysage à l’étranger: en Angleterre à la School of Landscape architecture of Gloucester, au Chili à la INACAP de Santiago, au Mexique à la  BUAP de Puebla et à LAS AMERICAS de Cholula. Elle a été conférencière  à la UNAM et à la UAM-X de Mexico, à la UVC de Caracas au Vénézuela, Elle  est également l’auteur de nombreuses expositions solo à Montréal et Toronto, de  montages numériques sur des éléments du paysage et sur des paysages  montréalais et ruraux en mutation.

Chris Phillips (2020)

Chris Phillips est membre de l'Association des architectes paysagistes du Canada et un partenaire fondateur de PFS Studio, une entreprise d’architecture de paysage, de design urbain et d’urbanisme de Vancouver. PFS Studio a reçu plus de prix de design AAPC que toute autre entreprise au Canada, beaucoup pour des projets que Chris a dirigés. Chris a dirigé une gamme variée de projets acclamés allant des plans directeurs à grande échelle de la collectivité et du campus à la conception de parcs, d’espaces ouverts et du domaine public des grands projets urbains. 

Au cœur de la philosophie de conception de Chris se trouve l’importance des espaces publics ouverts dans la création de lieux, en tant que lieu de vie et de culture publiques urbaines, et en tant que possibilité de diversité écologique. L’approche de conception de Chris vise à refléter le contexte régional et du site, à collaborer avec les collectivités touchées et les décideurs municipaux, à faire preuve d’innovation durable et à créer des espaces publics inclusifs qui améliorent et animent la vie urbaine. Chris encourage l’inclusion de l’art public dans son travail et il a déjà été président du comité d’art public de la ville de Vancouver. Chris a fait part de sa vaste expertise professionnelle et de ses idées novatrices sur les comités consultatifs de conception urbaine, en tant que membre de la Vancouver City Planning Commission et sur de nombreux jurys d’art et de design.

_MG_8316.JPGPeter Jacobs (2018)

Peter Jacobs est professeur émérite à l’Université de Montréal et président du Conseil du patrimoine de Montréal. Il est membre et ancien président de l’Association des architectes paysagistes du Canada, un associé de la Fellow of the American Society of Landscape Architects, un membre honoraire de la Columbian Society of Landscape Architects, et le délégué du Canada auprès de la Fédération internationale des architectes paysagistes. Il a siégé à de nombreux comités de rédaction scientifiques et professionnels, et il a rédigé et édité des publications sur le développement durable et équitable, la perception du paysage et la théorie de la planification. Il a été président du College of Senior Fellows of Dumbarton Oaks où il fut nommé le premier « Associé émérite Beatrix Farrand ». Il a été président de la Commission de la planification de l’environnement de l’Union internationale pour la conservation de la nature et, après 38 ans, il a pris sa retraite en tant que président de la Commission de la qualité de l’environnement Kativik. Il fut membre de nombreux jurys de design et il continue de collaborer à des projets de planification et de design, dont beaucoup lui ont valu des distinctions professionnelles. Il a récemment été nommé membre de l’Académie royale des arts du Canada.

Dr. Douglas Olson (2017)

Douglas_1 Square.jpgDouglas Olson, DDES, MAP, AAAPC, est le PDG de O2 Planning + Design. Titulaire d’un doctorat en design de l’Université Harvard, Douglas a été chargé de cours à l’École d’études supérieures de design de l’Université Harvard. Il est actuellement professeur adjoint à la Faculté de design environnemental de l’Université de Calgary. Il est membre associé de l’Association des architectes paysagistes du Canada et membre de l’American Society of Landscape Architects et de l’Association internationale pour l’écologie du paysage. Il est également membre fondateur et président du SAFE Design Council, un organisme à but non lucratif visant à réduire l’incidence de la criminalité grâce à une conception éclairée. Tout au long de sa carrière de 30 ans, Douglas a influencé l’aménagement, le design et la gestion du territoire à plusieurs échelles. De l’aménagement régional à grande échelle à des projets urbains bâtis, il a travaillé partout au Canada, en Afrique, en Amérique centrale, en Chine, en Colombie, en Mongolie et aux États-Unis. À toutes les échelles, son travail met l’accent sur le design contemporain, l’urbanisme écologique et l’écologie des paysages. Au cours des dernières années, Douglas a lancé des processus et des projets dans le domaine du géodesign, jumelant la modélisation SIG aux processus de design et de planification. Son portfolio démontre que les architectes paysagistes, œuvrant à petite et à grande échelles, peuvent diriger de grands projets interdisciplinaires fondés sur le design et la créativité, et soutenus par l’analyse, la science et la technologie. 

Robert N. Allsopp (2016)

ROBERT N. ALLSOPP, AAAPC /ARIBA /MRTPI /CIP /OPPI /OALA/MALA (hon.). Architecte, architecte paysagiste et urbaniste, Robert Allsopp est surtout connu au Canada comme un chef de file en matière de design urbain. Au cours de sa brillante carrière à titre de professionnel ou d’enseignant, et dans le cadre de son engagement communautaire, il a contribué à œuvrer et à s’exprimer en faveur de milieux urbains accueillants, enrichissants et marquants. Membre du corps professoral de l’Université du Manitoba, puis de l’Université de Toronto, Bob a aidé des générations de designers à mettre en pratique son propre engagement en faveur d’une orientation holistique, ouverte et généreuse dans la création de lieux et en matière de renforcement de la collectivité. En 1979, il s’est joint au bureau de Toronto de Roger du Toit – un cabinet prônant une approche multidimensionnelle et inclusive de l’aménagement urbain. Depuis sa création en 1985, Bob demeure activement engagé dans le partenariat élargi Du Toit Allsopp Hillier (DTAH). Il est surtout reconnu pour ses projets de design urbain primés qui ont transformé le centre de la capitale nationale, notamment : l’implantation du Musée des Beaux-Arts et du Musée canadien de l’histoire; le boulevard de la Confédération (parcours d’honneur); la Cité parlementaire et la Cité judiciaire; et les politiques sur la « protection des panoramas » et de l’intégrité visuelle des édifices du Parlement et d’autres lieux marquants. Parmi ses autres projets remarquables, il faut mentionner les plans des campus des universités McGill, de Guelph, de Calgary, de l’Alberta, du Manitoba, Queens, de Regina et de cinq établissements de formation de la GRC; ainsi que des plans de centres-villes, de districts, de zones de transit et du domaine public à Toronto et dans la région du Grand Toronto, à Ottawa, à Regina et à Vancouver. Bob consacre un temps considérable à la collectivité locale et aux questions touchant les affaires civiques. Membre fondateur du Comité d’examen du design urbain de Toronto, il est actuellement membre du Toronto Preservation Board et de trois comités consultatifs communautaires locaux. Robert n. Allsopp est lauréat du prix Pinacle de l’OALA, du Prix du Conseil des arts, de la Bourse Fulbright et du Soane Medallion du Royal Institute of British Architects. Robert Norman et Robert N. Allsopp (Photo: J. Landry)

Edwin John Walker (2013)

Edwin John (Jack) Walker a étudié à l’Université de la Saskatchewan de 1950 à 1955 où il a obtenu un baccalauréat ès sciences en agriculture, avec spécialisation en horticulture. En 1960, M. Walker a ensuite obtenu un baccalauréat en architecture de paysage de l’Université de Californie à Berkeley. Après avoir travaillé pour un architecte paysagiste, un entrepreneur paysagiste et une pépinière commerciale dans la région de San Francisco, il a poursuivi ses études à l’Université du Michigan à Ann Arbor, où il a obtenu une maîtrise en architecture de paysage, en 1965. En 1966, M. Walker s’est joint à la Wascana Centre Authority, à Regina, à titre de directeur de l’entretien et du développement. Depuis 1975, M. Walker dirige Habitat Design Limited. Il fait partie du comité consultatif de conception de la Meewasin Valley Authority en plus d’être chargé de cours à temps partiel au département d’horticulture de l’Université de la Saskatchewan.

De g à d: E.J. (Jack) Walker et Claude Potvin. Photo: J. Landry

John C. Laird (2011)

Même si John Laird est né en Saskatchewan et a passé ses premières années dans cinq régions différentes du Canada, il aimait les paysages et les gens au nord du 60e parallèle, et il a fait d’Iqaluit son chez-soi. John a obtenu son diplôme de l’Université de Guelph en 1976, a travaillé à la planification de parcs en Ontario et en Colombie-Britannique pendant une décennie, puis s’est dirigé vers le nord, établissant Laird & Associates (Iqaluit et Yellowknife) en 1986, consacrant ensuite son énergie considérable aux paysages de l’Arctique pendant une période de changements rapides.

La protection de nombreuses réserves fauniques et rivières du patrimoine repose en grande partie sur sa planification et sa conception (rivière Hiukitak, rivière du patrimoine Coppermine). Où qu’il travaille, qu’il planifie des parcs territoriaux spectaculaires sur l’île de Baffin (Sylvia Grinnell et Mallikjuak), ou qu’il travaille dans les paysages escarpés des fjords de Clyde River, ou la conception de la place urbaine au cœur d’Iqaluit – John Laird a été le pionnier d’une renaissance de la planification dans le Nord. Il s’est fait le champion de la planification dans une perspective nordique, aidant les collectivités inuites et nordiques à raconter leur histoire au monde entier.

John a abordé la fondation de la Nunavut Association of Landscape Architects (NuALA) dans le même esprit, réunissant un petit groupe d'architectes paysagistes du Nunavut à l’occasion d’un déjeuner en 2002, et expose sa vision d’une nouvelle organisation qui respecterait l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut et la place des Inuits et des connaissances traditionnelles dans le travail d’architectes paysagistes.

Même s’il était gravement malade, John a travaillé à promouvoir le congrès historique de l’AAPC à Iqaluit, en imaginant graphiquement la poésie et la beauté de l’intronisation de nouveaux boursiers dans le paysage nordique : « Je peux déjà imaginer la photo de la cohorte de 2011, prise sur la toundra au pays du soleil de minuit », écrit-il.

Bien que John Laird n’ait pas vécu l’expérience du Congrès, ses amis ont promis que son fils en bas âge saurait que son père avait mené une vie passionnante et épanouissante qui comprenait des voyages allant de l’Afrique (avec le Nunavut Youth Abroad Program) dans certaines des régions les plus isolées de l’Arctique, par attelage de chiens, par motoneige et par bateau, seul ou en compagnie de chasseurs avec qui il a noué des amitiés chaleureuses. C’était un fervent propriétaire de traîneaux à chiens et il partageait ses talents musicaux avec la communauté par le violon et la cornemuse.

En 2011, l’AAPC lui a décerné à titre posthume un Prix pour l’ensemble de ses réalisations.

Fredreich Oemichen (2010)

Fred OehmichenDiplômé en horticulture, en foresterie, en architecture de paysage et en journalisme, Fred Oehmichen a vécu, comme professionnel, la reconstruction de son pays dévasté par la deuxième guerre mondiale. Plus tard, il fait le choix du voyage en devenant journaliste en architecture de paysage à une époque où peu de professionnels traversaient les continents. Lorsqu'il est arrivé au Québec via l’Asie et les États-Unis, ses collègues et étudiants découvrirent sa richesse philosophique et sa compétence. Fred a été un enseignant qui a su mettre la connaissance du design avec les végétaux à la portée de ses étudiants, qui a été à l’avant-garde du développement de parcs naturels en milieu urbain et qui a introduit et initié le Québec à l’utilisation des graminées. Il a également effectué des recherches poussées sur l’adaptation des végétaux sur les sites dégradés et contaminés. 

Récipiendaire de nombreux prix d'excellence et de distinctions, Fred Oehmichen était un architecte paysagiste dont les réalisations et la contribution à la profession au fil des années ont eu un impact unique et durable sur le mieux-être de la population et de l’environnement.

Patrick Butler (2010)

Titulaire d’un B.Sc. en architecture de paysage de l’Université d’État de l’Iowa (1964), M. Patrick Butler s’est joint au Service des parcs et des loisirs de la ville d’Edmonton à titre d’architecte paysagiste. En 1965, il est nommé architecte paysagiste en chef pour la province de l’Alberta. En 1965, il devient membre de plein droit de l’AAPC. Il est l’un des membres fondateurs de l’AALA qu’il a présidée de 1976 à 1978.

En 1968, il fonde le cabinet Butler Krebes & Associates qu’il présidera jusqu’en 1997, année de la fusion avec ISL Engineering and Land Services. Chez ISL, il est l’architecte paysagiste principal et l’actionnaire responsable de la gestion des équipes interdisciplinaires. En 2013, il prend sa retraite et fonde son cabinet-conseil Butler Design Group Inc.

Au cours de sa carrière, Pat a dirigé plusieurs projets exceptionnels, notamment le Jardin botanique du Dévonien, le jardin japonais de Kurimoto et le parc Paul Kane. Il a été le principal expert-conseil d’un nouveau village urbain durable à Sherwood Park. Il a joué un rôle déterminant dans la création du programme de technologie de l’architecture paysagère de la Northern Alberta Institute of Technology. Au fil des ans, il a encadré de nombreux architectes paysagistes en Amérique du Nord. Il a présidé le Edmonton Design Committee, un comité de réglementation chargé d’améliorer le design urbain à Edmonton. Il siège actuellement à la River Valley Alliance. L’engagement de Pat auprès des organismes communautaires et sa capacité à représenter la profession d’architecte paysagiste a contribué à rehausser le profil des architectes paysagistes de l’Ouest canadien.

Macklin Hancock (2009)

Macklin Hancock est né à Nanjing, en Chine, dans un hôpital fondé et construit par son grand-père. Il grandit cependant au Canada : la famille Hancock rentre au pays en 1928, pendant la révolution nationaliste chinoise.  

Comme bon nombre des premiers pionniers du Canada, Macklin s’est immergé dans l’horticulture lorsqu’il était enfant. Son père, Marcus Leslie Hancock, a été professeur d’horticulture, d’abord en Chine, puis à Guelph, à son alma mater, le Collège d’agriculture de l’Ontario. Par la suite, Marcus établit la Woodland Nursery près de Toronto et, plus tard, fit don de sa remarquable collection de rhododendrons au Jardin botanique de Montréal.  Le jardin de rhododendrons, là-bas, et aussi celui de l’Université de Guelph, portent tous deux son nom. 

Macklin, lui aussi, obtiendrait un diplôme en horticulture à Guelph, mais pendant la Seconde Guerre mondiale, il s’est enrôlé dans l’armée canadienne où il a piloté des avions Spitfire jusqu’à la fin de la guerre.  Dans les années d’après-guerre, il a poursuivi l’architecture de paysage à Harvard, et remarquablement, tout en étant encore un étudiant a commencé la commission qui allait à la fois devenir sa thèse de Harvard, et établir sa réputation : la préparation du plan directeur pour la communauté de Don Mills.

Le promoteur torontois E.P. Taylor, qui avait acquis 835 hectares de terres entre deux branches de la rivière Don, envisageait une communauté de 35000 personnes sur le site. Taylor et le président de la compagnie, Karl Fraser, beau-père de Hancock, ont engagé Hancock, 27 ans, pour le concevoir. Le plan directeur obtiendrait finalement une reconnaissance internationale pour son centre-ville clairement défini, ses quartiers de logements modernistes sur de grands terrains, ses rues courbes et ses culs-de-sacs apaisants. En maintenant les services commerciaux aux périphéries, « Mack » a conçu un système révolutionnaire de parcs et d’espaces ouverts reliés par des sentiers, invitant la collectivité aux vallées fluviales et aux ravins de la ville. Don Mills devint rapidement un modèle d’urbanisme très étudié. 

En 1956, Hancock devient président et membre fondateur de Project Planning Associates Limited, un cabinet de consultation intégré qui a entrepris des centaines de projets sur cinq décennies. Les équipes de projet comprenaient des architectes paysagistes, des planificateurs et des ingénieurs – et, plus tard, des spécialistes de l’environnement et de la socioéconomique, travaillant sur des projets canadiens aussi divers que l’Expo67, la Place de l’Ontario, Meadowvale New Town et la Ville de Westminster. PPA a participé à de nombreux projets internationaux, notamment en Arabie (Université King Abdul), à Abuja, la capitale du Nigeria, à Saint-Pétersbourg, en Russie, à Xi’an, en Chine, et à des dizaines d’autres. 

Macklin Hancock a été président de l’OALA et de l’Institut canadien des urbanistes et a reçu de nombreux honneurs, dont un Prix d’excellence pour l’ensemble des réalisations de l’AAPC et l’Ordre de l’Ontario. En 1997, la Fondation du patrimoine ontarien a désigné Don Mills comme site patrimonial.

Michael Hough (2009)
Donald W. Graham (2008)

Diplômé de l’Université McGill, Don Graham a travaillé plusieurs années pour la Commission du district fédéral (maintenant la CCN). Son intérêt grandissant pour l’architecture de paysage l’a mené à la Graduate School of Design de Harvard. Il est ensuite revenu à Ottawa auprès de la CCN en 1958.

Six ans plus tard, il fonda D.W.Graham and Associates Limited, Landscape Architects, à Ottawa. Parmi l’éventail de projets réalisés par son cabinet, citons le Jardin des provinces à Ottawa, l’île Notre-Dame et le pavillon canadien d’Expo 67, l’aéroport de Mirabel, le Sparks Street Mall (1965) et le Carré Westmount à Montréal.  

Enseignant, Don a élaboré un programme de premier cycle « une majeure en architecture de paysage » au Département des ressources renouvelables de l’Université McGill et il a été professeur pendant plusieurs années au début des années 1980.  

Don est éventuellement retourné à la CCN où il a collaboré à de multiples projets au cours des années. Il a quitté la fonction publique à la fin des années 1980 pour travailler à nouveau comme expert-conseil dans le cadre de travaux internationaux complexes, notamment en Inde et au Népal. 

Il a pris sa retraite dans la région d’Iroquois (Ontario), près du fleuve Saint-Laurent. Il a fondé DIAMONDS Land Trust, ce qui lui a permis d’orchestrer des accords pour préserver l’accès du public au littoral et aux zones naturelles. Il a promu l’idée de créer une ceinture d’espaces ouverts le long de la rivière South Dundas au profit de la collectivité. 

Ancien président de l’AAPC et membre fondateur de l’AAPQ, il a collaboré avec ses collègues de partout au pays à la fondation, à l’évolution et à la promotion de la Fondation d’architecture de paysage du Canada de 1978 à 1988.

Donald Graham est décédé le 4 novembre 2017.

Garry Hilderman (2007)
Ron Williams (2007)

Professeur et directeur pendant longtemps à l’École d'architecture de paysage de l’Université de Montréal, Ron Williams, architecte paysagiste et architecte, est diplômé de l’Université  McGill en architecture (1964) et de la Sorbonne (Diplôme de civilisation française, 1965). Pendant les années 1960 et 1970, il travaillait à Montréal avec John Schreiber, architecte et architecte paysagiste, d’abord comme employé et ensuite comme associé. De 1970 à 1972 il a étudié  l’architecture de paysage à l’Université de Californie à Berkeley (MLA). 

En 1987 il s’est associé avec Vincent Asselin, Malaka Ackaoui et Sachi Williams afin de fonder l’agence d’architecture de paysage, d’urbanisme et de design urbain WAA Inc. (Williams, Asselin, Ackaoui et associés). Il a contribué à la conception et à la réalisation de plusieurs projets primes de ce bureau, y compris le Parc-Plage de l’Île Notre-Dame, le Biodôme de Montréal, ainsi que le Jardin de l’Espace Saint-Roch et le réaménagement de l’avenue Honoré-Mercier à Québec. 

Monsieur Williams est Associé (Fellow) de l’Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC) et de l’Institut royal d’architecture du Canada (IRAC) et il a reçu, en 2007, le Prix d'excellence de l’AAPC pour l'ensemble de ses réalisations. Son livre Architecture de paysage du Canada était publié en 2014 par les Presses de l’Université de Montréal et la McGill-Queen’s University Press, en versions française et anglaise. Suivant la publication de son livre, il s’est embarqué sur une tournée promotionelle à travers le pays, bénéficiant de l’appui généreux de l’AAPC et des associations provinciales et régionales de l’architecture de paysage. Il continue à donner des conferences régulièrement aux collèges, associations horticoles, societies d’histoire et universités au Canada, ainis qu’aux États-Unis et en Chine. Il a été nommé membre de l’Ordre du Canada en juillet 2018.

Cornelia Hahn Oberlander (2006)

Depuis 65 ans, Cornelia Hahn Oberlander a collaboré à titre d’architecte paysagiste dans un large éventail de projets auprès d’architectes de renommée internationale, notamment Renzo Piano sur le New York Times Building, Moshe Safdie sur le Musée des beaux-arts du Canada et la Bibliothèque publique de Vancouver, et le regretté Arthur Erickson sur le Robson Square et le Musée d’anthropologie. Tous les projets sont basés sur des concepts de design et des études sur les caractéristiques sociales, culturelles et physiques d’un lieu donné. Dans chaque projet, elle tente de marier les aspects artistique et scientifique de la profession. Cornelia a toujours été attentive à l’environnement et elle est une chef de file dans la recherche de solutions vertes.

En remettant l’Ordre du Canada à Cordelia, la gouverneure générale a souligné : « Première architecte paysagiste du Canada, elle est reconnue pour intégrer ses conceptions architecturales à l’environnement naturel, tout en y ajoutant une nouvelle vision et une dimension unique. Son expertise technique s’allie à son souci d’exprimer des concepts culturels, sociaux et environnementaux dans ses œuvres et se reflète dans ses nombreux projets pour les jeunes, les aînés et le grand public. »

Titulaire d’un diplôme du Smith College (1944) et d’un diplôme de la Graduate School of Design de Harvard (1947), Cornelia est également titulaire de dix diplômes honorifiques.

En 2011, la Fédération internationale des architectes paysagistes lui a décerné le plus grand honneur, le Prix Sir Geoffrey Jellicoe, pour ses efforts visant l’édification d’un avenir plus écologique au cours des nombreuses années de sa pratique professionnelle. En 2012, l’American Society of Landscape Architects lui a décerné le plus grand honneur, la Médaille de  l’American Society of Landscape Architects. En 2016, elle a reçu le Margolese National Design for Living Prize, soulignant sa contribution au milieu de vie de tous les Canadiens, ainsi que la première Médaille du Gouverneur général en architecture de paysage. En 2017, elle a reçu la médaille de la Fondation des architectes paysagistes du Canada. En 2018, Cornelia a été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada. Cornelia a été présenté dans le livre "Protectors of the Planet : Environmental Trailblazers from 7 to 97" de Jamie Bastedo.

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