Le professeur Peter Jacobs reçoit la Médaille du Gouverneur général en architecture de paysage de 2020
Ottawa – le 29 septembre 2020 - Aujourd’hui, l'Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC) est heureuse d’annoncer que le professeur Peter Jacobs, AAPQ, FCSLA, FASLA, est récipiendaire de la Médaille du Gouverneur général en architecture de paysage pour 2020.
Peter Jacobs reçoit la Médaille du Gouverneur général en architecture de paysage lors d’une cérémonie en ligne
Si vous avez manqué la cérémonie en ligne le 8 décembre 2020, vous pouvez maintenant regarder l’enregistrement complet ici :
Merci à Maglin Site Furniture, le commanditaire de la Médaille du
Gouverneur général en architecture de paysage de 2020
Déclaration du jury
Le professeur Peter Jacobs est un véritable homme de la renaissance : praticien primé, auteur publié, orateur, éducateur, leader, pionnier, consultant et mentor. Il est décrit comme ayant une curiosité insatiable, une vision claire et un désir indéfectible de contribuer à un monde meilleur. Loin de suivre une voie prédéterminée, le professeur Jacobs a, au cours de ses 50 ans de carrière, navigué avec succès dans des eaux inconnues pour marquer notre monde à travers la pratique de l’architecture de paysage.
Récipiendaire d’un nombre impressionnant de prix prestigieux, le professeur Jacobs est reconnu à la fois au sein de la profession d’architecture de paysage et à l’extérieur. Voici quelques-uns de ces prix :
- le Prix de l’enseignement de l’AAPC (2006)
- le rare hommage du professeur émérite de l’Université de Montréal (2016)
- plusieurs prix régionaux et prix d’excellence de l’AAPC pour divers projets, dont le projet Faubourg Québec (1994) et la Place Berri (1992 et 1993)
- nommé un associé de l'AAPC (1981) et un associé de l'ASLA (1990)
- le Prix Frederick G. Todd de l’AAPQ (2013)
- le Prix du président de l’AAPC (1994);
- le prestigieux Prix pour l’ensemble des réalisations de l’AAPC (2018).
Ses prix impressionnants ont culminé en 2015 lorsqu’il a été nommé membre exécutif de l’Académie royale des arts du Canada par un jury composé de ses pairs et composé de quelque 700 artistes et designers de renom de toutes les régions du Canada.
Son leadership et sa défense du développement durable sont remarquables. Le professeur Jacobs préconise une approche sensible fondée sur les valeurs environnementales, sociales et esthétiques. Il ponctue cette démarche en cherchant constamment de nouvelles connaissances et le partage des découvertes. Son mandat de 38 ans à la Commission de la qualité de l’environnement de Kativik, nommé par la province, témoigne de sa passion sans limite pour contribuer là où il peut faire une différence.
Dans le milieu universitaire, le professeur Jacobs est une véritable figure de proue internationale, ayant contribué au développement et à l’accréditation de programmes d’architecture de paysage à l’échelle internationale et au Canada. Sa vaste expérience et son expertise sont mises à la disposition du public dans plus de 100 articles publiés, 15 soumissions de livres, 9 chapitres de livres, 7 manuscrits complets, la participation à des jurys de design dans des universités (plus de 16) et des évaluations de thèses externes dans le monde entier. Il a passé sa carrière à soutenir les étudiants, le milieu universitaire et la recherche collective.
Ancien président de l'AAPC et délégué de l'AAPC-IFLA, le professeur Jacobs a connu une carrière distinguée alimentée par des convictions soutenues enracinées dans ses principes fondamentaux et sa croyance dans le pouvoir transformateur de l’architecture du paysage.
Glenn O’Connor, OALA, AAAPC, FASLA (président du jury), Nastaran Moradinejad, BCSLA, AALA, AAPC, et Carol Craig, AALA, AAAPC
À Propos de Peter Jacobs, AAPQ, AAAPC, FASLA
PETER JACOBS est professeur à l'École d'architecture de paysage de la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal. Il a agi comme professeur invité au Graduate School of Design, Harvard University ainsi que comme conférencier à travers l'Amérique du Nord, l'Europe et l'Amérique latine. Il a reçu le prix A.H. Tammsaare pour l'environnement, le "Prix du président" de l’Association des architectes paysagistes du Canada, le prix Frederick Todd de l’Association des architectes paysagistes du Québec, et la médaille commémorative du Gouverneur Général à l'occasion du 125e anniversaire de la Confédération du Canada. Suite à sa pratique en architecture, il s’est concentré sur la planification du paysage et le design urbain.
Il est Associé et ancien président de l’Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC), Fellow de l'American Society of Landscape Architecture (ASLA), membre honoraire de l’Association de architectes paysagistes du Québec et de la Société des architectes paysagistes de la Colombie, et a agi comme délégué sénior du Canada au sein de la Fédération internationale des architectes paysagistes (FIAP) depuis dix ans. Président du Collège des “Senior Fellows” il a été nommé la première « Beatrix Farrand Distinguished Fellow » à Dumbarton Oaks, Washington D.C.
Il est Président Émérite de la Commission de la planification environnementale de l'Union internationale pour la conservation de la nature et de ses ressources (IUCN) et membre de la Commission de la qualité environnementale Kativik au Nouveau-Québec (KEQC) depuis plus que 30 ans. Il siège au sein de plusieurs comités canadiens concernés par les problématiques environnementales et du développement durable, et a agi comme président du Comité public aviseur sur l'état de l'environnement au Canada, 1980-1990.
Membre de plusieurs comités aviseurs de revues scientifiques et professionnelles il a rédigé et a publié des textes sur la perception du paysage, les théories et méthodes reliées à la planification du territoire ainsi que sur le développement viable. Ces études actuelles portent sur l'idée du paysage, le sens accordé au paysage des cultures variées et comment celles-ci informent les stratégies de gestion et d’actions. Il a siégé sur multiples jurys de design et est consultant auprès de la Ville de Montréal pour le développement des réseaux d'espaces libres y compris la restauration du parc Mont-Royal; sur la réhabilitation des îles Ste-Hélène et Notre-Dame; et sur le design de la place Émilie Gamlin au centre-ville de Montréal. Il collabore sur plusieurs projets de planification et design, dont plusieurs ont été reconnus et primés. Il est membre du comité aviseur de Mosaïculture Internationale, et membre de L’Academie Royale des Arts du Canada.
Les détails de la cérémonie au cours de laquelle M. Jacobs recevra sa médaille n’ont pas encore été déterminés.
Projets sélectionnés
Expo 67 (1967)
De 1964 à 1967, Peter a travaillé sur la réalisation de deux complexes de pavillons thématiques pour la grande exposition universelle Expo 67. L’objet des 6 pavillons (qui ne représentaient pas une corporation ni un pays) était d’explorer et d’exprimer le thème de l’Expo, “Terre des hommes”, en intégrant les contributions de plusieurs pays différents. Comme membre du bureau Arcop, Peter a travaillé de façon acharnée afin de concevoir et réaliser un projet très original, dont le design révolutionnaire était fondé sur des principes « géodésiques » développés par Buckminster Fuller et Jeffrey Lindsay. Inspiré par ce qu’il a appris à l’Expo et de sa découverte de l’architecture de paysage, Peter a changé de métier, retournant à Harvard afin de poursuivre une maîtrise dans cette discipline, qu’il voyait comme la voie la plus pertinente afin de faire face aux nouveaux défis de l’époque.
Berri Square (1989)
La conception du Berri Square (Place Émilie-Gamelin), premier aménagement moderne d’un parc public à Montréal, a permis de restructurer un site essentiel au cœur urbain de Montréal. Le site, anciennement un parking, a été transformé en une place urbaine délimitée par des arbres, de l’herbe et de la sculpture au cœur d’un cadre urbain très diversifié.
Plan directeur, parc du Mont-Royal – 1990
Le plan directeur du parc du Mont-Royal », élaboré par Peter Jacobs pour la Ville de Montréal en vue de la préparation du «Plan de mise en valeur du Mont-Royal – 1992», se voulait un outil pour recadrer les interventions ultérieures dans le parc, en fonction des orientations fondatrices d’Olmsted et des enjeux émergeants du XXIe siècle. Le plan directeur a servi d’assise à la préparation des programmes de mise en œuvre des projets définis au «Plan de mise en valeur du Mont-Royal -1992» ainsi qu’au «Plan de protection et de mise en valeur du Mont-Royal – 2009», les deux documents d’orientations les plus significatifs réalisés depuis le plan directeur d’Olmsted en 1874.