Parc Assiniboine


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View across a pond with a tower in the distance depicted on a vintage postcard of Assiniboine Park

« J’ai déterminé que la principale caractéristique du parc était la plaine ouverte qui propose une perspective visuelle d’environ un mille jusqu’à l’extrémité du parc… » – Frederick Todd, dans Character in Park Design, par C. Macdonald; traduit par Peter Jacobs

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Faits en bref

 

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Nom
Parc Assiniboine (anciennement City Park)

Type de paysage
Parc récréatif municipal

Emplacement
55, Pavilion Crescent, Winnipeg (Manitoba)
Terrains au sud de la rivière Assiniboine Coordonnées
GPS 49°51′46″N 97°14′40″O

Chronologie
Plan directeur de 280 acres (113,3 ha) réalisé par l’architecte paysagiste Frederick Todd en 1905
Premier directeur : George Champion (1907-1935)

Administrateur
Ville de Winnipeg. Administré par l’organisme sans but lucratif Assiniboine Park Conservancy

Legs
Aménagement urbain
Hommage séculaire à la conception emblématique de Frederick Todd

Prix

Prix d'excellence de l'AAPC pour Paysages publics à grande échelle - The Leaf at Assiniboine Park (2024)


Introduction

Au tournant du XXe siècle, Winnipeg a subi une forte vague d’immigration. La Ville, déterminée à créer un parc d’envergure pour sa population croissante, délimita une vaste étendue de prairie. En 1903, le Conseil des parcs de la Ville précisa les grandes lignes de développement de « City Park », qui se voulait évolutif.

Par une heureuse coïncidence, Frederick Gage Todd, un jeune architecte paysagiste reconnu de l’Est du Canada, qui avait collaboré avec le cabinet Olmsted sur le parc du Mont-Royal à Montréal, s’installa en ville. Le Conseil des parcs de Winnipeg lui présenta le projet du parc Assiniboine qu’il accepta de diriger. Il s’agissait de son premier projet de parc dans l’Ouest canadien.

Conformément à la philosophie d’Olmsted, Todd détermina d’abord le caractère du parc, soit « une plaine ouverte ». En 1905, il imagina un vaste parc de prairies offrant une perspective d’environ un mille (1,6 km). Todd s’était imprégné du paysage des prairies, façonnant chaque plantation et chaque aménagement de façon à amplifier le « sentiment d’abondance de la nature » qui définit encore aujourd’hui le parc Assiniboine.

Image: David Spector

Le parc évoque l’âme des prairies, avec ses vastes paysages de pelouses, ses massifs d’arbustes en fleurs, ses sentiers sinueux et ses grandes avenues bordées d’ormes imposants. À l’époque de Todd, la seule élévation du parc était une douce pente boisée, surmontée d’un pavillon emblématique où les Winnipegois pouvaient aller danser et dîner en ville.

Depuis plus d’un siècle, la restauration, le zoo de classe mondiale, la serre-jardin, les terrains de jeux, les aires de pique-nique et les spectacles gratuits sur les pelouses n’ont cessé de ravir les citoyens. Et aujourd’hui, après une période de désuétude, le parc connaît une renaissance grâce à l’organisme sans but lucratif Assiniboine Park Conservancy, qui a ajouté de magnifiques installations et restauré brillamment les plus anciennes, tout en rehaussant, de manière spectaculaire, le modèle de parc d’Olmsted. Après 120 ans de croissance, Assiniboine est toujours le parc de Todd. 

En savoir plus sur Parc Assiniboine

« La générosité de la nature »… avec un budget limité

Image: David Spector

En 1903, le célèbre architecte paysagiste Frederick G. Todd arrive à Winnipeg à ses frais. Todd n’a pas encore 30 ans, mais ses prouesses en matière d’aménagement sont déjà reconnues dans l’Est. Le Conseil des parcs de la Ville saute sur l’occasion. Accepterait-il de concevoir un nouveau parc pour la Ville, moyennant des honoraires raisonnables?

Todd accepte, mais le budget initial de 50 000 $ consacré en grande partie à l’acquisition des terrains ne lui laissait qu’un maigre 11 000 $ pour l’aménagement. Les plans préliminaires de Todd ont été débattus, rejetés puis réexaminés, car les membres du Conseil, qui se méfiaient d’un concept qui pourrait prendre des années à voir le jour, voulaient que City Park soit terminé avant que leurs « cheveux gris ne deviennent blancs »! 

Pour la Ville, le plan s’est très bien déroulé. Todd a conçu un parc de prairies pittoresque qui fut rapidement adopté par les citoyens et grandement apprécié par le directeur du Conseil des parcs, George Champion (1907-1935), qui avait fait ses études à Kew Gardens. 

Image: David Spector

Au cours des deux premières décennies de son mandat, Champion a fait creuser un étang à canard et fait l’acquisition d’un grand pavillon saisonnier (peu coûteux), d’un abri à pique-nique et d’une serre-jardin (préfabriqué). Puis, en 1928, il a conçu le jardin anglais, fort apprécié. Un charmant pavillon de style Tudor suivit et, en 1931, une passerelle en béton armé remplaça une structure saisonnière délabrée au-dessus de la rivière Assiniboine pour relier le parc à la zone de transports en commun. Dans les années 1930, la vision de Frederick Todd et de George Champion d’une nature « généreuse » s’est concrétisée.

Un espace étonnant

Image: David Spector

Tout aussi emblématique que le Golden Boy de Winnipeg – mais de 10 ans son aîné et BEAUCOUP plus amusant –, le parc Assiniboine est un symbole winnipegois depuis plus d’un siècle. 

Au cours des 120 dernières années, la superficie du parc Assiniboine s’est accrue de façon exponentielle pour atteindre environ 450 ha. Au cours des divers mandats de direction, le parc a prospéré. Dans les années 1960, la Metropolitan Corporation of Greater Winnipeg a élaboré un plan directeur du parc et du zoo en collaboration avec les concepteurs du parc en vue de transformer les structures et les paysages vieillissants du parc, tout en conservant l’essence du plan original de 1905 de Frederick G. Todd. 

Au cours des cinquante dernières années, les architectes paysagistes ont planifié plusieurs aménagements primés, notamment le Leo Mol Sculpture Garden, inauguré en 1992 et largement acclamé. Conçu par l’architecte paysagiste Garry Hilderman, le jardin de sculptures Leo Mol s’intègre parfaitement au jardin anglais. Et pour la saison estivale, le parc s’est doté d’un train miniature, d’un zoo qui a pris de l’expansion et d’une scène extérieure qui présente des concerts gratuits.

En 2008, en raison notamment d’un manque de financement, l’organisme sans but lucratif Assiniboine Park Conservancy a signé un bail de 50 ans avec la Ville, afin d’encourager les dons privés nécessaires à la revitalisation du parc. Les architectes paysagistes de HTFC Planning & Design de Winnipeg ont collaboré à la réalisation de ses plans audacieux. Aujourd’hui, le parc abrite un zoo ultramoderne de 36 ha, un étang à canards agrandi, un terrain de jeux dynamique pour les enfants, une forêt riveraine restaurée et The Leaf, une magnifique serre qui comprend quatre biomes et 12 ha de jardins extérieurs.


Image: HTFC Planning and Design
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