Louis Perron

Année d'intronisation :

Louis-Joseph Perron, né le dix-septième de dix-huit enfants d’une famille d’agriculteurs de Québec, a acquis une connaissance approfondie des plantes dans ses premières années, en travaillant dans la pépinière florissante de son frère Wilfred, W. H. Perron et Cie. Ltée. Wilfred l’a encouragé à étudier à l’Université Cornell, où Louis a très tôt démontré ses dons pour le design et la planification : dans sa troisième année, son équipe multidisciplinaire a battu 22 autres équipes pour remporter le prestigieux Prix de collaboration de Rome. 

En 1937, à titre de premier architecte paysagiste francophone de formation universitaire dans la province, Perron entreprend pour la première fois des projets de jardin à Montréal. Ronald Williams, dans L’Architecture de paysage au Canada, écrit qu’il était « un maître de la composition florale », qui a composé avec une large palette, créant souvent des listes de plantes d’une centaine de variétés ou plus.  Le Jardin Jeanne-d’Arc sur les plaines d’Abraham à Québec est « un chef-d’œuvre… un jardin floral anglais dans une composition française ».

La pratique de Perron s’élargit rapidement et son impressionnant catalogue comprend plus de 1200 propriétés résidentielles et commerciales. Pendant une décennie, de 1952 à 1962, il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Montréal, puis déménage à Mcgill et fait beaucoup de lobbying pour établir un programme de langue française de niveau universitaire LA, qui est finalement établi à l’Université de Montréal en 1968.  Perron était un homme de vision qui a élargi l’éventail de la profession. Il a été un pionnier de l’urbanisme, un promoteur précoce de l’urgence de protéger l’environnement et un fervent partisan des associations professionnelles. (Il a été président de l’AAPQ et de l’AAPC, et membre de l’ASLA.)

À l’occasion de l’Expo 67 à Montréal, Perron a conçu le célèbre jardin de roses et de sculptures. Pour les Jeux olympiques de Montréal (1976), il prépare des plans paysagers pour la compétition équestre de Bromont. Son vaste portefeuille comprend quelque 550 parcs et terrains de jeux, 3 campus universitaires et 10 clubs de golf. (Il adorait le golf.) 

Ce fut un grand plaisir, dit Perron, de trouver son travail partout où il est allé au Québec, mais son collègue, Benoit Bégin, a noté que Perron se contentait de laisser les autres juger son travail.  « Des centaines de sites magnifiques saluent aujourd’hui cet homme modeste, attentif et sensible, a déclaré M. Bégin.

À sa mort, en 1990, il a laissé la moitié de sa succession à l’AAPC et a fait don de tout son portefeuille à l’Université de Montréal et aux Archives nationales du Québec. 

À propos des photos :

Image principale: Louis Perron, from an office brochure, c.1970 Courtesy Ron Williams. (Reproduced from “The Canadian Landscape Architect”, Spring 1960.)

1. Jardin Jeanne-d’Arc, The National Battlefields Commission, Government of Canada reproduction, ccbn-nbc.gc.ca

2. Linda Dicaire, Benoit Bégin, Louis Perron (in the white suit), taken at the 50-year anniversary meeting of the CSLA 1984. Courtesy Ron Williams.

 

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