Centre d’interprétation du précipice à bisons Head-Smashed-In


zero-padding
Image
Head-Smashed-In Buffalo Jump

« Pendant 300 générations, des humains ont vécu ici en harmonie avec leur monde, ne laissant que quelques traces de leur passage ». (Image: Doriena Hassett)

Bottom
Full Width
Dark

Faits en bref

zero-padding

Nom
Centre d’interprétation du précipice à bisons Head-Smashed-In

Type de paysage culturel
Évolution organique
Paysage fossile

Emplacement
Territoire traditionnel du peuple des Pieds-Noirs
À 19 km à l’ouest de Fort McLeod, Alberta, sur la route 785

Désignation
Lieu historique national du Canada, 1968
Site du patrimoine mondial (UNESCO) 1981

Administrateur
Gouvernement de l’Alberta (anciennement Alberta Culture et Alberta Public Works Héritage)

Legs
Site du patrimoine culturel autochtone


Introduction

Image: Doriena Hassett

Au-dessus des contreforts du précipice à bisons Head-Smashed-In, les visiteurs longent, depuis les portes supérieures du centre d’interprétation, les falaises du principal site mortifère. En contrebas, des dépôts d’ossements atteignant 12 m, accumulés au cours des millénaires de chasse aux bisons des Premières Nations.  

Au loin, les montagnes Rocheuses s’élèvent des prairies. Les routes et les bâtiments agricoles lointains sont à peine visibles. Les collines environnantes, aujourd’hui broutées par du bétail, qui rappellent les bisons qui erraient ici autrefois. Il ne s’agit pas seulement d’un relief intéressant. Ce paysage est resté inchangé depuis le retrait des derniers glaciers, il y a 10 000 ans. C’est une fenêtre sur le passé.

Et du haut des falaises, l’imagination prend aisément son envol. Une brise mordante, presque constante, accompagne un soleil ardent. Seul s’entend le vent dans les herbes et le cri des rapaces qui planent. 

Image: Yogeshwar Navagrah

Est-ce une odeur, un son, une qualité de lumière? Un grondement de sabots, un beuglement de veaux, un nuage de poussière? À l’ouest, sur la ligne d’horizon, de sombres troupeaux de bisons dévalent la pente vers l’abîme. Derrière et à côté des bisons, des chasseurs vêtus de peaux de loup courent et hurlent, poussant les animaux terrifiés vers leur mort. Et puis, de tous côtés, un bourdonnement d’animaux qui s’entrechoquent en plongeant dans le vide mortifère.

Pendant 300 générations, des humains ont chassé le bison en prévision des longs hivers à venir.

C’est « l’histoire » du précipice à bisons Head-Smashed-In. Un paysage culturel unique au monde. Et après des millénaires d’utilisation, des traces demeurent. Des dépôts d’ossements atteignant 12 m, des sites de transformation de la viande et des peaux ainsi que des anneaux de tipis le long de la rivière Oldman, à 3 km au sud-est. 

En savoir plus sur le centre d’interprétation du précipice à bisons Head-Smashed-In

Bâti dans la falaise

Image: Doriena Hassett 

Le centre d’interprétation du précipice à bisons Head-Smashed-In est entièrement bâti dans les falaises des contreforts des Rocheuses. C’est un exploit remarquable : le bâtiment de cinq étages s’intègre parfaitement au paysage.

Le sentiment d’un territoire intact empreint de mystères anciens était au cœur des préoccupations des concepteurs du site. L’équipe de planification comprenait des experts de cinq disciplines : Doug Gage et Robert Leblond (architectes en bâtiment), Garry Carson (architecte paysagiste), Mike Simpson (ingénieur en structure), Larry Pearson (planificateur de l’interprétation) et Jack Brink (archéologue de terrain). Le précipice, pensaient-ils, était avant tout une question de paysage. Ils devaient avant tout préserver le paysage, ne pas chercher à le modifier.

Ils se sont d’abord concentrés sur l’extérieur du bâtiment. Ils ont convenu à l’unanimité de recouvrir le toit d’un demi-mètre de sol indigène, de blocs de grès et de graminées provenant de prairies vierges au sud du site. La profondeur du toit assure la pérennité des plantes vivantes, des graines dormantes et des nutriments disponibles. Les graminées sélectionnées, le calamagrostis et le triplasis pourpré sont des espèces à racines profondes. Pendant des millénaires, ces graminées ont alimenté les bisons et résisté aux incendies et à la sécheresse. Elles présentent une couleur, une texture et un port distincts et elles sont plus résistantes et attrayantes que les graminées agricoles cultivées.
 

Les chasseurs chassés 

Image: Yogeshwar Navagrah

Au pied du précipice à bisons, les membres des Premières Nations traînaient les carcasses jusqu’au site de traitement de la viande situé à proximité. Là, aux abords du site, les loups des prairies, omniprésents, attendaient impatiemment leur festin. L’abondance de crânes de loups dans les dépôts d’ossements témoigne d’une seconde récolte : les chasseurs chassaient les loups rassasiés devenus trop amorphes pour courir.

L’équilibre ancestral

Le précipice à bisons Head-Smashed-In est un centre de recherche, et ses sites archéologiques sont nombreux. Pour protéger le paysage, des sentiers à faible impact ont été aménagés, mais le risque d’incendie demeure élevé.

Sur les terres d’élevage entourant le site, des troupeaux de bisons en pâturage contrôlaient autrefois la croissance des herbes, réduisant ainsi les risques d’incendie. Les gestionnaires du site ont pensé que le pâturage des bovins pourrait remplacer les bisons et maintenir cet équilibre ancestral.

Mais il y avait un problème. Le bétail à moitié sauvage n’apprécie pas le va-et-vient des touristes. Les gestionnaires ont donc décidé d’ouvrir les pâturages aux éleveurs adjacents, mais seulement hors saison.

Image: Yogeshwar Navagrah
Image: Yogeshwar Navagrah

 


Image: Doriena Hassett 
zero-padding


La collection d'héritage des paysages culturels met en lumière les réalisations qui ont eu un impact durable dans le domaine de l'architecture de paysage et sur les communautés à travers le Canada.

Découvrir la collection


 

AAPC | CSLA 12 crois. Forillon, Ottawa (ON) K2M 2W5