Contexte
Le rapport d'Earnscliffe Strategy Group, préparé pour Ressources naturelles Canada (RNCan), examine l'état de préparation des professionnels canadiens (ingénieurs, planificateurs, comptables et architectes paysagistes) à l'intégration de l'adaptation au changement climatique dans leurs pratiques. La nécessité d'une main-d'œuvre qualifiée capable de s'adapter efficacement aux impacts du changement climatique est soulignée, ce qui met en évidence une lacune importante dans l'état de préparation du marché du travail actuel.
Principales conclusions
Une large reconnaissance du changement climatique :
Toutes les professions interrogées reconnaissent universellement l'existence et l'importance du changement climatique, et s'accordent à dire qu'il faut agir davantage pour s'adapter à ses effets.
Lacunes en matière de connaissances dans les cercles professionnels :
Un obstacle commun à toutes les professions est le manque de connaissances en matière d'adaptation au changement climatique au sein des réseaux professionnels, y compris chez les clients et les cadres supérieurs. Cette lacune entrave l'efficacité de la communication et de l'intégration des stratégies d'adaptation dans les projets.
Regardons de plus près les architectes paysagistes :
- 80 % des architectes paysagistes reconnaissent l'impact potentiel de leur travail sur l'adaptation au changement climatique et l'atténuation de ses effets, 45 % d'entre eux estimant que cet impact est significatif.
- 92 % des architectes paysagistes considèrent que leur profession a un impact sur l'adaptation au climat.
- Cependant, seuls 17 % d'entre eux se sentent très bien équipés des compétences nécessaires à la mise en œuvre d'outils et de stratégies d'adaptation.
Formation et développement des compétences :
Il existe un écart notable entre la compréhension perçue des impacts du changement climatique et la volonté auto-évaluée d'utiliser des stratégies d'adaptation.
Il existe des lacunes dans les possibilités de formation actuelles dans des domaines tels que le financement climatique, le droit climatique, les réglementations, les codes et les normes, et la gestion des actifs.
Les architectes paysagistes, quant à eux, souhaitent en savoir plus sur des sujets tels que les infrastructures fondées sur la nature et les actifs naturels, la restauration écologique et la justice climatique.
Mesures d'intégration de l'adaptation climatique :
Les résultats de l'enquête soulignent la nécessité d'intégrer l'adaptation au changement climatique dans les normes professionnelles, les programmes de développement professionnel et les programmes d'enseignement.
Que signifient ces résultats ?
Le rapport établit une base de référence pour l'état de préparation des professionnels à intégrer l'adaptation au changement climatique dans leurs pratiques, qui peut être utilisée comme mesure pour évaluer le succès de l'objectif suivant fixé dans la stratégie nationale d'adaptation :
"D'ici 2027, 70 % des membres des associations professionnelles pertinentes (p. ex. ingénieurs civils, planificateurs, architectes paysagistes, comptables et autres) ont la capacité d'appliquer les outils et l'information sur l'adaptation au changement climatique et de communiquer l'analyse de rentabilisation des mesures d'adaptation à leurs clients ou à leurs publics cibles " (Gouvernement du Canada, Stratégie nationale d'adaptation, p. 29).
Les architectes paysagistes canadiens ont encore un long chemin à parcourir pour atteindre l'objectif de 70 % d'ici 2027.
Pour plus d'informations, le rapport complet est disponible ici.