J. Austin Floyd

Année d'intronisation :

J. (James) Austin Floyd, un des premiers maîtres prolifiques du style moderniste de l’architecture de paysage au Canada, a passé ses 13 premières années au Nouveau-Brunswick. En 1923, sa famille déménage à Winnipeg, où il obtient son premier diplôme en sciences agricoles. En 1938, il s’était inscrit à la Graduate School of Design de Harvard. La guerre éclata cependant et il retourna chez lui, où il travailla avec l’architecte et planificateur John Lang.  En 1946, avec l’aide financière de Lang, il termine ses études.

Floyd devient directeur adjoint du Planning Board de Toronto, où il assiste à l’essor de la ville après la guerre. Il prône vigoureusement un design moderniste qui allie l’esthétique à la fonction, que ce soit pour les jardins privés, les parcs urbains ou les parcs sauvages, et milite pour la profession de président de l’AAPC (1952-1954). Floyd a donné des cours à l’Université de Toronto, faisant du lobbying avec Howard Dunington-Grubb pour créer un département de l’architecture de paysage à Guelph. Pendant un an, il s’est joint à Dunington-Grubb & Stensson, mais il a lancé sa propre entreprise en 1956, devenant l’un des premiers architectes de paysage canadiens à gagner sa vie uniquement grâce à sa profession. 

Floyd atteint le sommet de sa forme dans les années 50 et 60, écrit l’auteur Ron Williams (Landscape Architecture in Canada), concevant des projets qui se distinguent par son esthétique moderne. Un jardin résidentiel de Forest Hill à Toronto, écrit Williams, expose les « formes abstraites de la peinture moderne… rythmique et angulaire ». Floyd utilisait souvent des motifs et des formes en zigzag, incorporant de l’eau et des fontaines en cascade. Il s’est surtout engagé dans l’intégration de l’espace intérieur et extérieur, qui est devenu sa marque personnelle.  

Sur une période de 25 ans, Floyd a créé quelque 2000 jardins, dont un jardin enchanté imaginatif pour le Ontario Crippled Children’s Centre (avec Tree House) et un jardin parfumé pour l’Institut national canadien pour les aveugles. Ses jardins, conçus pour les saisons canadiennes, offrent des perspectives hivernales saisissantes. Bon nombre de ses sites les plus admirés demeurent à couper le souffle après près de 50 ans. Au Sheraton Four Seasons Hotel de Toronto, un jardin central luxuriant et en plein air de grands arbres comprend une chute d’eau orageuse qui traverse trois étages, avec une passerelle et des corniches rocheuses. C’est, écrit Ron Williams, « une étendue de forêt sauvage mystérieusement déplacée dans un environnement urbain haut de gamme ».

Floyd a reçu à titre posthume le Prix pour services insignes de l’AAPC. Après sa mort, quelque 4000 dessins, manuscrits et photographies ont été donnés aux Archives nationales du Canada. 
 


Pour une brève description des projets sélectionnés, consultez le site Web de la Cultural Landscape Foundation.

Allan Gardens 

Queen’s Park 

Hôtel Sheraton Centre Toronto 


Crédits photos

Photo principale : J. Austin Floyd

2 Jardin intérieur, Sheraton Centre Hotel Toronto. Tous les étages de l’hôtel s’ouvrent sur cet espace central extérieur, qui comprend de grands arbres dans des jardinières en béton surélevées et une chute d’eau tonitruante. Photo et légende de Ron Williams. Architecture du paysage au Canada. Figure 20.4.

3- 6 Dessins de J. Austin Floyd. De la collection donnée aux Archives nationales du Canada.

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