Diplômée à l'École d'architecture de paysage de l'Université de Montréal en 1982, Michèle Gauthier devient une passionnée du paysage urbain. Membre de l'AAPQ (1982) et de l'AAPC (19..), elle siège sur le conseil d'administration de l'AAPQ de 1997 à 2000. Elle donne des conférences internationales portant sur la conservation des espaces publics et sur l'urbanisme lumière. Pour elle, le paysage déborde des notions esthétisantes et cosmétiques. Le sol, les plantes, les pierres deviennent matière à narrer les lieux, à évoquer un imaginaire collectif.
Du Groupe d'intervention urbaine de Montréal (1983) au Groupe Cardinal-Hardy (depuis 1987) elle oeuvre au sein d'équipes multidisciplinaires. Son exploration rigoureuse des espaces publics urbains lui confère une expertise solide. Professionnelle reconnue pour son approche innovatrice, elle s'est imposée comme chargée de projet (1987) puis comme associée (2001) par sa capacité de synthèse et son aptitude à développer des solutions réalistes. De 1993 à 2001, elle enseigne à l'École d'architecture de paysage de l'Université de Montréal. Elle développe ainsi une démarche conceptuelle manifeste, issue d'un questionnement sur le rôle de l'architecte de paysage dans la redéfinition des villes.
La pratique de Michèle Gauthier s'enracine dans la signification du paysage construit. Le territoire est son outil et l'identité, son langage; ses projets épousent les contours des cultures urbaines et soulèvent l'approche du lieu. Chaque projet est un morceau de ville qui rétablit les ponts entre ce qu'a été et ce que sera l'urbain. Les projets du Vieux-Port de Montréal, de la place d'Youville , l'Opération lumière du Vieux-Montréal et le parc Lacoursière à l'Ile des Seurs sont des témoins éloquents de la richesse créative de son travail. Maintes fois primés, ces projets démontrent une pratique rigoureuse toujours en quête d'espaces publics significatifs, animés et conviviaux.