Georges Daudelin

Année d'intronisation :

À 25 ans, Georges Daudelin se rend en France pour étudier à l'École nationale d'horticulture de Versailles (Landscaping and Garden Art, 1953-55). Mais quatre ans plus tôt (1951), alors qu'il était encore étudiant au Jardin botanique de Montréal, Georges a relevé un défi de taille : concevoir les jardins d'une maison pour son frère Charles, alors située au milieu d'un champ d'oignons. 

Avance rapide de 70 ans. Charles était devenu un artiste et un sculpteur québécois réputé, et Georges, un architecte paysagiste de renom, nommé l'un des meilleurs du Québec. Les nouveaux propriétaires ont menacé de démolir le site, suscitant l'ire des conservateurs, qui ont persévéré. En décembre 2022, le Québec a annoncé que la maison serait sauvée et classée site patrimonial. 

Ce n'est pas la première œuvre de Daudelin à être ainsi honorée.  

Dans ses premières années, Daudelin a travaillé avec les luminaires Louis Perron et Benoit Bégin (Bégin & Robert, urbanistes), souvent à Trois-Rivières. Avec Bégin, il conçoit des quartiers accueillants de style " cité-jardin ", (secteur St-Jean-Baptiste-de-la-Salle, Trois-Rivières). Puis, en 1962, il travaille sur le paysage du cimetière de la ville afin de façonner un site idéal pour une future chapelle : Le Mausolée des évêques de Trois-Rivières. Il est aujourd'hui un site patrimonial, tout comme le Campus Notre-Dame-de-Foy de Daudelin (1963-65). 

À Trois-Rivières, le plan de site de Daudelin pour l'Hôtel-de-Ville et la reconstruction du parc Champlain de la ville (1967) demeure un joyau de la ville. Il a "donné une nouvelle vie à la place contemporaine", a écrit l'historien Ron Williams, avec ses "grands bassins d'eau et ses fontaines d'allure contemporaine". 

En vue de l'Expo 67 de Montréal, Daudelin quitte son travail à Trois-Rivières avec Georges Robert, pour se joindre à D.W. Graham et Otis Bishopric afin d'aménager le splendide parc "naturel" de l'île Notre-Dame. Durant ces années bien remplies, il est l'un des fondateurs de l'AAPQ et son deuxième président, et il travaille avec Doug Harper à la conception du programme d'études de la nouvelle Faculté de design environnemental de l'Université de Montréal. Il enseigne à l'école et continue de réaliser des projets, comme le Centre d'interprétation de Percé (avec Jodoin Lamarre Pratte Architects, 1972), où il utilise des arbres et des plantes indigènes pour masquer le panorama sauvage, incitant les gens à découvrir l'extraordinaire beauté naturelle des lieux.

De 1971 à 1993, Daudelin a rejoint le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec, tout en restant actif au sein de l'AAPQ/CSLA et dans la politique locale. Il est resté un défenseur de la profession et l'AAPC lui a décerné la médaille Schwabenbauer en 1997. Danièle Routaboule, architecte paysagiste de renom, qui l'a rencontré pour la première fois à Trois-Rivières en 1964, se souvient d'un homme " dont les compétences ont impressionné la jeune professionnelle que j'étais, tout juste arrivée dans ce pays..... Il faisait preuve d'une incroyable connaissance des plantes et d'un grand sens de la composition végétale..... À cet égard, c'était un artiste."

Crédits photos

1 + 2 Parc Champlain. Photos Danièle Routaboule, 1976.06. Université de Montréal. (Site Calypso)
3, 4, 5 de Architecture-Concept, mars, 1969.3 Parc Champlain 4 Lac La Vieille 5 Doug Harper (troisième à partir de la gauche) et Georges Daudelin (extrême droite) avec des étudiants de l'Université de Montréal. 
6 Brochure : Campus Notre-Dame-de-Foy, Patrimoine Culturel de Québec (aussi une photo d'hiver facultative)
7 Centre d'interprétation de Percé, primé en 1972 (Jodoin Lamarre Pratte Architects, site web)

AAPC | CSLA 12 crois. Forillon, Ottawa (ON) K2M 2W5