Capital naturel : comptabilité écosystémique

Échéance des propositions : 16 mai 2025
Date de tombée : 14 juillet 2025
Rédacteur invité : Rasmus Astrup, SLA
La profession d’architecte paysagiste est confrontée à un changement de paradigme. L’époque où les projets étaient approuvés uniquement sur le mérite professionnel est révolue. À l’ère de la rationalité économique, la valeur qualitative d’un aménagement est évaluée selon son rendement quantitatif : Quel est le coût? Quelle est la rentabilité?
Il est impératif de comprendre, dans ce nouveau contexte, le concept du « capital naturel ». Le capital naturel désigne les ressources naturelles de la terre (forêts, sol, eau et air) à l’origine des services écosystémiques essentiels. La comptabilité du capital naturel (CCN) quantifie ces services en termes économiques afin de les intégrer aux processus politiques et décisionnels. Ces dernières années, les gouvernements et les organismes recourent de plus en plus à la CCN pour améliorer la résilience, la durabilité et la biodiversité, tout en soutenant la croissance économique.
Au Canada, des initiatives législatives encadrent cet engagement :
- Le projet de loi sur la responsabilisation envers la nature (2024) propose d’inscrire dans la loi les engagements du Canada en vertu de la Convention sur la diversité biologique et à promouvoir le capital naturel dans les politiques et la planification.
- Le partenariat en matière de comptabilisation du capital naturel (2023) est une collaboration avec l’Australie et les États-Unis pour développer des méthodologies de CCN et les intégrer dans les comptes économiques nationaux et le processus décisionnel.
Alors que le changement climatique et la perte de la biodiversité s’intensifient, le capital naturel devient un élément essentiel des politiques et oriente le financement et la conception. Il est essentiel, pour les architectes paysagistes, d’exploiter le capital naturel. En militant en sa faveur, notre profession devient incontournable dans le domaine de l’aménagement résilient et durable, et économiquement viable.
Dans ce numéro de Landscape|Paysages, coédité par Rasmus Astrup, directeur-concepteur du célèbre cabinet danois, SLA, nous demandons aux collaborateurs de partager leurs idées et leur inspiration, ainsi que les outils et les données qu’ils utilisent pour intégrer le capital naturel dans leurs projets. Nous souhaitons démystifier les processus économiques qui orientent de nombreux projets d’aménagement, et élaborer un « manuel » pratique pour fournir aux architectes paysagistes les arguments et les données nécessaires à la promotion de solutions écologiques vivables centrées sur la biodiversité.
Veuillez considérer :
- Quelles histoires, leçons, outils (p. ex. InVEST, i-Tree, SolVES), stratégies ou données pouvez-vous partager pour aider à promouvoir les solutions fondées sur la nature?
- Comment faites-vous valoir les solutions durables dans vos travaux? Qu’il s’agisse de préconiser la conception fondée sur la biodiversité, d’utiliser des outils comme la comptabilité du capital naturel ou de communiquer les avantages économiques et sociaux des infrastructures vertes, quels données, arguments ou stratégies ont-ils fonctionné ou non pour vous?
- Quel rôle les architectes paysagistes ont-ils joué pour influencer les politiques municipales, régionales et nationales liées au capital naturel? Comment peuvent-ils promouvoir les infrastructures vertes et la biodiversité dans les cadres réglementaires?
- Quelles compétences émergentes et collaborations interdisciplinaires sont nécessaires pour que les architectes paysagistes puissent jouer un rôle de premier plan dans l’évaluation et la gestion du capital naturel?
- L’attribution d’une valeur économique aux ressources naturelles pose-t-elle un problème éthique?
C’est l’occasion pour vous de façonner l’avenir de la profession en participant au changement de paradigme. Il est temps de partager avec vos pairs vos connaissances et votre confiance afin de promouvoir les solutions écologiques. Ensemble, nous pouvons bâtir une culture professionnelle qui permet à chacun d’impulser un avenir plus écologique et durable – un projet, un argument et une idée à la fois.
Détails de la soumission et directives pour les collaborateurs
Nous acceptons plusieurs formats, notamment :
- Article thématique : article de fond de 1200 à 1500 mots.
- Prologue : brève réflexion ou provocation de 300 à 500 mots.
- Études de cas : exemples de projets qui intègrent l’évaluation du capital naturel dans la pratique.
- Entrevues : échanges avec des professionnels, des décideurs ou des universitaires qui s’intéressent au capital naturel.
- Contenu visuel : Infographies, cartes et autres éléments visuels illustrant l’importance du capital naturel.
- Illustrations : 10 à 12 images pour les articles thématiques, 2 ou 3 pour les articles courts. Les images auront une résolution minimale de 300 ppp. Une légende et la source accompagneront les images.
- Biographie : Inclure une brève biographie (environ 50 mots), une photographie, une adresse courriel et une adresse postale (pour les exemplaires gratuits). Utiliser cet espace pour indiquer votre lien avec le thème du numéro ou votre contribution.
Processus de soumission
Échéance des propositions : 16 mai 2025
Date de tombée : 14 juillet 2025
Faites parvenir vos idées d’article ou votre ébauche à :
Laurie Blake, rédactrice en chef : lp@csla-aapc.ca